TRISTE HISTOIRE DES PIEDS NOIRS
Pieds-Noirs
« Français d'origine européenne installé en
Algérie'jusqu'à l'époque de'l'indépendance»
L'expression de pieds-noirs'ne'peut être'em
-ployée'pour'désigner'les'juifs'originaires'de
ce pays qui appartenait aux berbères. ...
Les'pieds-noirs'sont les'descendants'des'Eu
-ropéens'qui,'à'partir'de'1830, se'sont instal
-lés en Algérie pour en faire une colonie. ...
Dès'le IIIe siècle,'les juifs'y'étaient'présents
donc bien avant les arabes'et'les'ottomans.
De'nationalité'française,'parmi'les'rapatriés
y'compris'les'juifs,''les'européens'en'leur'ma'
-jorité.'Les''musulmans''en'un nombre limité
désignés'par le'terme'générique'de*harkis*
des'supplétifs ayant trahi,'n'étant dans l'ar
-mée française que des contractuels. ...
Aux colons en Algérie,'variés'étaient les mo
-tifs d'installation,' l'attrait pour les conces
sions, incitation et *'facilités*d'installation,
par les 'autorités françaises', en particulier
'aux'alsaciens-lorrains,''aux'suisses aux alle
mands'et'aux maltais'sans gains'pour élever
leur niveau de vie'en ce vaste pays. ...
Durant'la'guerre'de14-18,'le'terme'péjoratif
d'arbi-cot'était utilisé dans les casernes à
l'encontre des''Français d'Algérie' et celui
de *bicot* à l'encontre des musulmans ce
dernier terme'demeura'raciste en un'langa
-ge provocateur'de rage. D’autre part,,'aux
pieds noirs moins'insultant'étaient les ter
-mes convenant de roumi et gaouri. ...
Le'terme'Pieds-Rouges'désignait'les'mino
-ritaires'les'communistes'révolutionnaires
'et 'anticolonialistes' qui avaient soutenu
le mouvement indépendantiste. ...
Entre 1962 et 1965, le terme Pieds-Verts
désignait le peu'd'européensqui sont res
-tés en Algérie hors'des'associations les
engageant. ...
Entre 1830 et 1848,'s'est poursuivie la con
-quête sur la"Régence d'Alger", où les otto
-mans ne sentaient pas des'étrangers'. De
nouveaux espaces furent conquis, afin de
rendre ce pays une colonie. ...
JULES Ferry
En Algérie colonie,'durant'55'ans s’est pour
-suit le peuplement. A ce sujet, à la Cham-
-bre des députés, le '28 juillet 1885', Jules
Ferry s’est manifesté':'«Les'colons'doivent
être'recrutés'non'seulement'parmi les'fran
-çais,'mais'aussi'parmi'les'étrangers':'les'al
-lemands,'aux qualités solides,'les Maltais
et les Mahónnais, moins recommandables
mais's'adaptant'facilement'au pays Du'res
-te, il serait 'imprudent' de se montrer exi
-geant sur la qualité, là, où on a besoin. ...
Le 12 novembre 1054, Pierre Mendes Fran
-ce,'en réaction'aux'premiers'attentats'indé
-pendistes'marquant'le'début'de'la'guerre d'
d'Algérie, était le président du Conseil, Ra
-dicai-socialiste, s'etait permis de s'adres-
-ser à 'l'Assemblée nationale','pour donner
'son'avis,''en'exprimant'clairement la distin
ction'entre'l'Algérie'd'une'part,'d'autre'part
le'Maroc'et'la'Tunisie :'«'On ne'transige'pas
lorsqu'il's'agit'de défendre la paix intérieu
-re de la nation,'l'unité,'l'intégrité de la Ré
-publique.'Les départements'd'Algérie'con
-stituent une partie de la République fran-
-çaise.'Ils sont''français'depuis'longtemps
et'd'une'manière'irrévocable.'Leurs'popula
-tions,'qui jouissent'de'la''citoyenneté'fran
-çaise 'et sont représentées au''Parlement'
ont d'ailleurs 'donné dans la paix,'comme
autrefois dans la guerre''assez de'preuves
de leur attachement à la'France'pour'que
la France,'à'son'tour,'ne'laisse'pas'mettre
en cause cette unité.Entre elles et la mé
-tropole'il n'y a pas'de'sécession'conceva
-ble.*Jamais* la France,''aucun gouverne
-ment,'aucun'*''Parlement'français''quelles
qu'en soient d'ailleurs les'tendances par
ticulières,ne'cédera'sur'ce'principe'fonda
mental''J'affirme'qu'aucune'comparaison
avec'la'Tunisie'ou'le'Maroc'n'est'plus'faus
-se, plus'dangereuse.Ici c'est la'France»
Par contre'aucune'fusion''ne fut une produ
-ction avec la majorité des'algériensissus
de la'culture de musulmans'désignés'sous
le''générique de français'musulmans.'Cela'
résulte au fait,'que'sans ordre,'ils avaient
refusé''la'citoyenneté'à cause de leur''reli
-gion' dispensée'de'longue date aux popu-
-lations. ... PEYREFITTE
Selon'Peyrefitte,'de'Gaulle'a dit':'«l'histoire
des *'Français d’Algérie* ne se confondait
plus avec l'histoire de la France, imaginez-
vous ça ! Les pieds-noirs'veulent'que notre
armée les défende,mais ils n'ont jamais é
-prouvé le besoin de se défendre par eux-
mêmes ! 'Vous les voyez se poster à leurs
frontières'pour'prendre'la'relève'de'l'armée
française?[...]En Algérie, les arabes ont l'
antériorité': tout'ce'que'nous'avons'fait'por
-te une'tache ineffaçable d'un'régime'colo
-nial: le foyer national des français d'Algé
-rie, c'est la France. »
Beaucoup de pieds-noirs'se'sentirent trahis
par l'attitude'du président de Gaulle,'tenant
le *principal rôle*,après i'ambiguïté du «Je
vous'ai compris»le 4 juin 1958 sur le forum
d'Alger'qui à Mostaganem fut'soi-disant cor
-rigé l'obligeant à poursuivre les tueries de
la Sous-France Algérie. ...IVETON
Cependant,'il convient de rappeller l'engage
-ment politique nuancé puisque de la même
façon, il y eut de musulmans luttant aux cô
tés'des'français.Il'y'eut'quelques'pieds-noirs
de la gauche, qui s'étaient engagés en acti
-vistes appartenant au Parti communiste':'I
-veton,*Henri Alleg*, Henri Maillot, Maurice
Audin et mon voisin Touron . ...
RENE COTY
Le 1O février 1947 Fernand Iveton fut exécu
-té, sa demande de grâce aurait été refusée
avec l’accord'du garde des Sceaux François
Mitterand le socialiste'et'par le'président de
la République, Réné Coty, un anti-esclavagi
La répression des autorités s’étendra aussi
aux avocats des partisans'du 'F.L.N'. Maître
Grangé, maître Guedj et maître Smadja, qui
fut pour'Fernand'Iveton l'avocat.Ils'furent'ar
-rêtés'et'internés, sans jugement à Draa Se
-mar'(Lodi)'un'camp,'où Si'M'hamed'Bougara
a été torturé et peut-être enterré. ...
Entre le cessez-le-feu et l'indépendance, les
pieds-noirs'commirent'leurs'dernières violen
-ces'en détruisant'leurs biens'avant'de's'aller
en horrible signe de terre brûlée. ...
Le gouvernement avait estimé à 200 000 ou
300 000 le nombre de rapatriés temporaires
en France, qu'il qualifiait de vacanciers, qui
avaient'souffert'par'l'acceuil'sur'leur'terre,'à
leurs arrivés'sur'des'bateaux'surchargés. Ils
furent reçus,'à l'initiative des dockers C.G.T
par des'pancartes hostiles'à l'entrée du port
de Marseille «les pieds-noirs à la mer » sec
-tarisme,'sans'pareil.'les'conteneurs'trempés
dans la mer par ces mêmes dockers. ...
Malgré les préventions qu'affichaient les po
liticiens,'comme le 'socialiste' maire de Mar
-seille,'Gaston Defferre qui déclara en juillet
1962 au quotidien La Provence : « Marseille
a150 000 habitants de *trop*, que les pieds
noirs aillent se réadapter ailleurs.»à'l'égard
d'une population, qu'il ne connaissait guère
cataloguée sur des préjugés amers, comme
étant constituée de colons « faisant suer le
burnous», d'être raciste, violente et machis
-te'dont la structure socioprofessionnelle ne
devait pas faciliter l'intégration, réussie grâ
ce à leur adaptation. ...
Les artistes juifs avaient changé leurs noms
afin d'échapper à la raciale*ségrégation* Le
constantinois Ghanassia qui me rappela une
famille de même nom à*Malliyana* se fit sur
nommer'Enrico'Macias pour que sa première
chanson en*français*y passe en tant que ra
-patrié, en arabe les juifs, l'aiment mélodier.
Le'vieux'Commohammedcom retuse'de croi
-re'que des *inventions*'gastronomiques'ap
-partiennent aux pieds-noirs, tels que les so
-das Sàlecto, l'Orangina créée à Boufarik et
non'à Miliana,'a'l'Andalousie'appartient la'Ca
-lentina, nommée actuellement Karentita, a
-rabe est le terme tchoutchouka Le plus mé
-daillé'se nomme Hamoud'Boualem'qu'on'ren
-de à César ce qui lui appatient. Après la tri
-stesse, aux chansons, on revient. ...
L'Algerie du pieds noirs du juif Serge Laama (signifiant aveugle )
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