Ali la pointe de son vrai nom Ali Ammar
'né le 14 mai, à 'El Annasser', en contre
-bas'de la ville'de 'Malliyana,'où'une'poin
-te'de large muraille est nommée Pointe
des blagueurs
En cette constante rebelle ville il se dé
mena pour survivre dans'des'conditions
difficiles'au'regard des'quotidiens'des'al
gériens, sous le colonialisme, qui'pous
-sait aux larcins.
Àgé de treize ans il connut dé là les af-
fres des'maisons'de'redressement où il
observa'les'atrocités'de'patriotes'étant
adolescent
Libéré, il s'est rendu à Alger où il ne se
sentit point l'étranger'parmi les'gamins
par milliers, à demi'abandonnés: n'exer
-çant que les'petits métiers Par l’indica
-teur Tahar Cherif a été exploité Ali qui
passait pour un naïf parmi 'une bande d
'enfants, de mendiants
Handicape par son analphabétisme, ce
n’est qu'âgé de 18 ans'qu’il s’est inscrit
dans la boxe'à Bab El Oued,tout en'pour
-suivant l'apprentissage en maçonnerie,
loin des yaouled.'Il était le costaud et d'
un physique de bagarreur que ses tatou
-ages mettaient en valeur,'qui portaient
l'inscription *marche ou crève* sur son
pectoral'gauche'et(moins mocheTais-toi '
sur le dessus du pied droit
Très vite, les prostituées de la Casbah
l'avait perçu attirant.' Séduites elles en
firent'leur'amant'avant d'être'souteneur
en sus à ces activités, celles de joueur
de bonneteau'D'un caractère changeant
irritable, il devenait un homme redourta
-ble dans le milieu de la vieille ville d'Al
-ger De ce fait nuk l'approchait Toute la
Casbah le connaît. il n'hésite pas à tirer
sur les policiers.
En 1954,'arrêté'pour'bagarre,'il'écope'de
02'ans'de prison'Son'séjour'produira'une
raison'dans'une'cellule'où l'indépendan
-ce's'oppose à tout'''recule, les'premiers
'arrêtés'étaient'prisonniers'de droit com
mun,'il en était donc un'A ce titre s'y mé
-laient'les''prisonniers'politiques', les vo
-leurs,..., ..., éclairés par l'authentique.
Les'longues'journées'd'inaction'profitent
à'l'Education'qui'transforma'Ali'en ensei
-gnant'à'la'tête'des'résistants'convaincu
par ce qui suit«Tu es victime du colonia
lisme, Si tu ne sais ni lire ni écrire,'c'est
leur faute. Si tu as fait tout cela, le bon-
-neteau,'les 'prostituées',' les cambriola
ges c'est qu'on ne t'a jamais rien'appris
d'autre. Maintenant,'tout'va changer.'Le
FLN accueille toutes les bonnes volon-
-tés : tu vas lutter pour ton pays Viens
avec nous. »
De la ferme-prison modèle de Damiette,
Ali n'avait qu'une idée en *tête*,mettre
son projet en 'exécution' s'évader et re
joindre le front
Avec Guenaoui le 2 avril 1955, il s'éva
-da avec qui, il se rendit à Blida en sui
-te à Alger en sa Casbah et'clandestin'
il ne perd pas de temps. ...
Bien'qu'averti'par un informateur,'Yacef
Saadi recrute l'ex-souteneur, un dur, un
«'prêt-à-tout'» apte à mettre le dénoncé
en joue. ...
Pour être accepté li devait 'abattre' un
agent de police, suite aux informations
founies par une complice. Deux heutes
plus tard, l'ex-proxénète qui ciblait les
policiers se fit passer pour un niais :
« Tu m'as joué ! L'arme était vide ! J'au
rais pu me faire prendre ! »
«J'avais besoin de te mettre à l'épreuve
c'était'nécessaire'pour juger'de'ta'bonne
volonté. » répliqua Yacef,'appliquant les
consignes de Abane'Ramdhane son chef
En réalité, Ali connaîssait mieux le mon
-de du milieu, que l'on trouve au sein du
vieux quartier : bistrots, indics, les tra-
fiquants de drogue, les prostituées. les
jules : Vincent la Rascasse, Jo Menella
-li, les frères Hamiche, Heçan El Aanabi
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