Accusation
ACCUSATION
Cher'ami'à l'accusation,rque'tu'm'as'fait'lire
je n'ai'ressenti aucun plaisir,car'l'accusé'n'
était point à l'aise,étant*recherché*par la
police française.'Membre de l'O.S, il fut ar
-rêté'et'jugé,'après plusieurs'semaines'd'in
-terrogatoire' et de*torture*. De cela, j'en
suis sûr. il'fut'condamné'à'5'ans'de'prison
10 ans d'interdiction de'séjour,'10 ans de
privation'de'ses droits civiques,'sans'preu
-ve'd'aucun'engagement'à'un'parti'polique
pour'payer 500 000'francs d'amende pour
«'atteinte'à'la sûreté'intérieure de'l'État »
sachant'qu'il'n'a'commis'aucun'attentat'et
sachant plus'sur son*long calvaire*'dans
les prisons'de sa chère terre(Bougie,'Bar
-berousse, Maison Carrée)'et'en métropo
-le, où il a joué tous les pénibles rôles,'a
-près un trop court'séjour aux'Baumettes
(Bouches'du'Rhône)où le'funeste s'apprê
-te'Au'début'de'l'année'1952,'il fut transfé
-ré'en'Alsace,'où le'racisme n'accorde au
cune grâce'au Haut'Rhin à'Ensisheim,(où
il fit carême'en une'prison de'haute'sécu
-rité,le'privant de la solidarite,'ne'ressen
-tant aucune*pitié*même de la part des
prisonniers,'il'était soumis au'régime de
détention'de'droit commun'étant'de'tous
temps'un'd'où'autant'mourir,'choix d'une
fin,'lorsqu'il entama sa longue grève de la
faim. En le voyant proche de la mort, on l'
a soigné pour le sauver La grève lui a été
la bonne chose, qui lui donna gain de cau
-se'Devenu prisonnier politique,'il a été le
transféré en 1953 à la prison d'Albi,'où le
régime'carcéral'allégea'ses'soucis,'lui per
mettant à s'adonner à'son loisir favori''la
lecture qui lui'permit de'forger sa'culture
et sa formation politique'Il y découvre la
condition injuste'et'dramatique'faite à la
nation'irlandaise'semblable'à'celle'ne'met
-tant pas le peuple algérien à l'aise. ..
Transféré à la prison de Maison Carrée au
cours de l'été 1954'il était tenu au courant
des préparatifs des dits événements.'Il fut
même'désigné un des'12'éléments'chargés
du comité'de'prendre'en mains'le'destin'de
la rébellion, contre le régime de l'horrible
colonisation.
C'est à ce titre que, les dirigeants de la zo
-ne III prennent contact lui, en l'An 1955 le
18 janvier, n'étant plus prisonnier, mais as
-signé à résidence à Azouza sa déchera. A
-près quelques jours écoulés auprès de sa
paralysée'maman'qu'il quitta'pour'rejoindre
les rangs'en chargé à la direction politique
à Alger étant le plus engagé. Son appel du
1er avril'1955 à'l'union'pour reforcer'la'révo
lution'et'à l'engagement'populaire' fut l'ac
-te de naissance*salutaire*,'d'un véritable
Front de libération'et'd'union émergent,'en
mouvement en'son credo'unitaire et en ac
-tions de militaires : « La'libération de'l'Al
-gérie sera l'œuvre'de tous ».
Il'a animé également la liaison avec la Dé
-légation'extérieure du FLN,'en France'et'd'
'aautres espérences, liées aux fédérations
établie'au Maroc,'en Tunisie'et'au Caire,'où
Saout'El'Aarab'glorifiait'l'Algérie'en'sa'guer
-re. Secondé parBenyoucef Ben khedda, i!
impulsa la création d'El Moudjahid le jour
-nal clandestin qui préside, ainsi que l'en
-trainant, Kassaman hymne national de l'
Algérie du poète feu Moufdi....
Avant le congràs de la Soummam, il a été
l'envoyé de'Krim pour lui faire Si'M'hamed
Bougara'qu'il a invité à participer à ce pre
-mier congrès, en tant un inlassable résis
-tant fort estimé. ...
Appuyé'par Larbi'Ben'M'hidi pour'n'obtenir
aucun tord, il a fait adopter au congrès un
*statut* pour l'ALN, qu'il soumettait à des
«'lois de la'guerre »'pour'devenir l'affirmée
primauté du'politique sur le militaire'et'de
l'intérieur'sur'l'extérieur »et Il fut désigné
comme l'un des'05'membres d'un directoi
-re politique national, le'CCE', chargés de
coordonner'la'Révolution'et'd'exécuter les
directives de son conseil national (CNRA
créé à cet effet. ...
C'est lui qui décide avec Larbi Ben M'Hidi
et Yacef Saadi de déclencher la *bataille
d'Alger*, durant laquelle, avec Ben M'hidi
il s'est chargé de superviser l'action mili
-taire qui de guérilla devint une guerre. Il
a'coordonné l'action'et'la propagande'poli
-ticienne,'en direction de la population al
-gérienne.En mars '1957', après l'arresta
-tion et'*l'assassinat* , de Ben M'hidi et la
traque de Yacef Saadi, les réseaux FLN,
d'Alger furent'vaincus, par la'10°division
parachutiste'du'général'Massu,'son enne
-mi-fin stratège fut le sans refuge,'où se
rendre, pour se fondre avec ses trois au
-tres membres, loin de la *capitale*, En
fuyant l'Algérie, il s'est placé,'en une si
-tuation délicate'et paradoxale,'car lors
du « congrès de la Soummam » il avait
prôné'et'il avait fait adopter à l'unanimi
-té'la'primauté des responsables de l'in
-térieur'sur'ceux de l'extérieur'ainsi'que
celle des « politiques » sur'les «'militai
-res » il s'est'retrouvé à'Tunis'avec des
adversaires,'obligé de se'prosterner de
vant lui les ultras'discuplinés':'Lakhdar
'BenTobbal'et Abdelhafid'Boussouf,'qui
aux ordres, étouffent. ...
Le 29 mai 1958, le journal El Moudjahid
annonça à la une,'qu'il fut le chahid, au
champ d'honneur tué au combat lors d'
un accrochage, avec l'armée française
ce, qui ne mit le colonel Amar Ouamra
-ne à l'aise, informé par Ben Tobbal en
ces termes : « Nous nous sommes réu
-nis trois jours et trois nuits, au cours
desquels'nous avons'évoqué toutes'les
difficultés que nous cause Abane,'nous
avons tout d'abord prévu de l'arrêter'et
de le mettre'dans la cave d'une villa'ap
partenant à Hadj Ali (originaire d'Aïn-Béïda).'
Mais'comme'cette villa était situé à Tu
-nis dans le quartier' Mont-Fleury', nous
avons'pensé'qu'Abane pourrait attirer'l'
attention'des passants'et'des'autorités
tunisiennes par'ses'cris,'c'est la raison
pour laquelle nous avons décidé, Krim
Mahmoud'Chérif'et'moi,'de'l'envoyer au
Maroc pour le mettre en prison. ...
En fait, cette décision, si elle a été prise
de la sorte, comportait une ambiguïté : il
s'agissait d'incarcérer*Abane* au Maroc
sous la responsabilité de*Boussouf* qui
n'avait jamais fait mystère de ses inten
-tions : la mort pour Abane à mettre sous
terre. »
« Finalement vient Boussouf qui nous dit
venez constater, Abane est mort ». Nous
constatons en effet, la mort d'Abane qui
était'allongé'et'étranglé'à'l'aide'd'une cor
-de par 02 hommes qui accompagnaient
Boussouf à l'aérodrome. »
« Ce n'est qu'après l'assassinat de Abane
que nous nous sommes rendu compte, qu
il s'agissait d'une vengeance personnelle
de Boussouf, dont les homme de main m'
ont révélé,'« qu'il a étranglé », en serrant
le cou d'Abane de ses propres mains. »
En ce même rapport on a révélé qu'Abane
a été une victime de Boussouf sur un des
ordres de*Krim*qui's'étaient'fait 'reconnaî
-tre à'ses'ennemis'hormis'son'poursuivant
Houari.
Cher Ami, j'ai répondu à ta *trop* courte
phrase, sur quoi tu te bases,' je souhaite
le'savoir pour dépoussiérer ma mémoire
consernant l'hisoire de Aabane qui frôla
faute de grâce, la mort en Alsace.'Te ba
-ses-tu de'ce qui a'été'dit,'les'prisons'con
-servent ce qui fut écrit. Pareille vie n'a
produit que des maîtres. Parmi eux tu a
accusé'un'de'traître'Pour'l'être,'il'fallait ê
-tre supplétif'ou'collaborateur'On ne pou
-vait pas l'être en commettant l'erreur,
lorsqu'Amirouche'tentait'de'desbusquer
les bleus. Dans la clandestinité se com
-met le facheux. ...
ABANE RAMDHANE
..